Au travers d'un cathéter en polyéthylène (petit tube en plastique) fixé sous la peau au niveau de l'abdomen, une petite pompe délivre un taux constant d'insuline correspondant au taux de base nécessaire à l'organisme. Au moment des repas, la personne porteuse envoie un bolus d'insuline par le biais d'une télécommande.
La pompe travaille 24 heures sur 24, 7 jours par semaine. La plupart des pompes travaillent aujourd'hui avec de l'insuline ultra-rapide. L'ajustement des doses suit la même philosophie que les injections, c'est à dire qu'il faut effectuer régulièrement des glycémies pour trouver le bon équilibre en ajustant les volumes injectés.
Mais l'insuline étant délivrée en permanence, il n'y a pas à connaître les profils d'action des différentes insulines
Son fonctionnement
La pompe à insuline est un appareil de petites dimensions, discret. Cet appareil délivre une petite quantité d'insuline en permanence à 0.1 unité/heure près (délivrée toutes les trois à quatre minutes suivant les pompes) ce qui est appelé "débit de base". Lors d'un apport de glucide, l'appareil peut délivrer la quantité d'insuline souhaitée par le porteur, ce qui est appelé "bolus". Cette pompe est facilement amovible car elle se clipse et déclipse à volonté. Elle est étanche et résiste aux chocs. Celle-ci peut être rangée, par exemple, dans une ceinture banane.
Pratiquement, le cathéter (petit tube en plastique qui transporte l'insuline) est changé tous les 3 jours et le remplissage du réservoir se fait en même temps. Il existe des patchs qui entraînent une petite anesthésie locale pour faciliter l'injection nécessaire à la mise en place du cathéter.
Quelques précautions d'hygiène sont à respecter, car le cathéter reste en place durant 3 jours. Une fois le site d'injection désinfecté, piquer en souscutané, puis retirer l'aiguille. Il faut inspecter le cathéter régulièrement (au moins une fois par jour) et le changer en cas de doute (sa durée d'implantation ne doit pas dépasser la semaine) car une obturation du cathéter empêchant l'insuline d'être distribuée fait tout de suite augmenter la glycémie.
Les sites d'implantation possibles du cathéter sont les mêmes que ceux des injections, mais l'abdomen est préféré, car c'est à ce niveau que l'insuline diffuse le plus rapidement. Lorsqu'un bain est pris ou lors des moments intimes la pompe peut être déconnectée et placée à côté dans un endroit fiable.
Une pompe à insuline est facile à programmer et délivre ensuite automatiquement
une dose d'insuline en continu, appelée débit basal, afin de maintenir les glycémies dans l'intervalle désiré entre les repas et pendant la nuit.
Avec l'aide de son médecin, l'utilisateur de la pompe crée un schéma basal personnalisé dans le but de répondre aussi bien que possible à ses propres besoins d'insuline. Les utilisateurs de pompe peuvent facilement ajuster la pompe pour répondre à des changements de leurs activités et de leurs besoins, et peuvent programmer des doses d'insuline à délivrer pour chaque repas (bolus).
Le fonctionnement d'une pompe à insuline se base sur ce que l'organisme fait naturellement : délivrer de petites doses d'insuline tout au long d'une journée, et quelques doses supplémentaires, contrôlées par l'utilisateur, au moment des repas pour couvrir les glucides absorbés à cette occasion.
Comme pour un traitement multi injections, la surveillance des glycémies (4 à 6 fois par jour, sinon plus) est très importante car le corps n'a aucune réserve d'insuline comme une injection d'insuline peut en créer. Le moindre problème de pompe ou de cathéter engendre une montée très rapide du taux de sucre.
Si une pompe tombe en panne, on vous a certainement donné un numéro d'appel qui permette de résoudre le problème. Cependant, si ce service est inaccessible dans l'immédiat (voyage à l'étranger, vacances.), il est indispensable d'avoir dans ce cas un schéma de remplacement avec les injections traditionnelles.
Votre diabétologue n'aura certainement pas manqué de vous en informer.
Le témoignage d'un patient
"Je suis diabétique insulino-dépendant et porteur d'une pompe. Voici les avantage que j'y trouve :
Mon diabète est nettement mieux équilibré. Auparavant j'étais traité par 4 injections d'insuline par jour et malgré mes efforts mon hémoglobine glycosylée était toujours supérieure à 9%. Aujourd'hui avec la pompe, je suis arrivé à 7% et même parfois moins.
La cicatrisation est meilleure, que ce soit à la suite de petites écorchures ou d'intervention (chirurgie, dentiste…). Grâce à la pompe, j'espère pouvoir repousser (voire éviter) des complications oculaires, rénales ou neurologiques.
D'un autre côté, il faut être vigilant au niveau des glycémies et du matériel :
Ne pas hésiter à faire beaucoup de contrôles glycémique, au moins 4 par jour. Personnellement, j'en pratique 7 par 24 heures.
Bien apprendre le fonctionnement de la pompe, savoir régler les différents débits et s'y repérer dans les boutons (mais c'est plus simple qu'un magnétoscope !…)"
Gérard 60 ans, 33 ans de diabète
Le témoignage d'un autre patient
"Le diabète, c’est une vie équilibrée. Tout est possible comme pour tout le monde, mais nous devons évaluer plus précisément que les autres les risques encourus. Une fameuse devise dit: «a cœur vaillant rien d’impossible», moi je dis: «à diabétique prudent rien d’impossible».
Bonne route à tous et sachez choisir votre diabétologue."
Alain 45 ans, 42 ans de diabète
Pour plus d'information n'hésitez pas à consulter les liens suivants :
Site de l'Association Française des Diabétiques http://www.eclairersurlapo
Reportage France 3 Hyere 25 Juillet 2008 : http://www.youtube.com/wat
Changement de KT et remplissage de la pompe : http://www.youtube.com/wat
Recommandations de l'ALFEDIAM : les pompes à Insuline : http://www.alfediam.org/me
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