
Cœur et poumons
Lorsque nous respirons, l'oxygène nécessaire à notre organisme passe dans le sang. Ce dernier, par le biais des globules rouges, le transporte vers les cellules de notre corps. Le coeur est la pompe qui permet au sang de circuler et d'apporter l'oxygène et le glucose à toutes les cellules de notre organisme et particulièrement les cellules sollicitées (par exemple, aux muscles lorsqu'ils travaillent ou à vos neurones lorsque vous lisez cet article).
Le glucose est brulé durant l'exercice
Plus l'effort est intense et prolongé, plus la consommation de glucose est importante. Le glucose est comparable à l'essence d'un moteur. Montez un escalier rapidement. Le coeur bat plus vite et la respiration s'accélère. Les muscles des jambes ont travaillé plus intensément et leur besoin en oxygène et en glucose a augmenté. Les poumons ont ventilé plus d'air, apportant ainsi plus d'oxygène,et le coeur a battu plus vite pour transporter cet oxygène et le glucose en plus grande quantité. Une fois les muscles «rassasiés» par un apport en glucose suffisant, la respiration et le rythme cardiaque redeviennent normaux.
Exercice en anaérobie et en aérobie
Certains sports comme le football, le tennis, le basket, le squash demandent des efforts parfois brutaux et obligent l'organisme à aller au maximum de lui même.
Le coeur fonctionne à plein régime, le souffle augmente rapidement, l'oxygène n'arrive plus en quantité suffisante aux muscles qui produisent alors de l'acide lactique. On parle d'exercice en anaérobie car il n'y a plus assez d'oxygène pour brûler le sucre.
A l'inverse la marche, la natation, le footing, le vélo... sont des exercices qui augmentent petit à petit le rythme cardiaque et la respiration. Si le rythme n'est pas effréné, le coeur n.arrivera pas à son rythme maximal.
Les muscles ont toujours assez d.oxygène pour travailler : c'est l'exercice en aérobie. Il y a toujours
assez d'oxygène pour brûler le glucose. C'est l'exercice le plus recommandé.

Exercice et rythme cardiaque
Le coeur étant un organe sensible chez les diabétiques, il est utile de savoir si son coeur peut supporter des exercices intenses. On peut pour cela réaliser un test d'effort. Lors d'un exercice qui amène progressivement la personne à ce fameux maximum, les cardiologues testent l'état du coeur en surveillant l'électrocardiogramme, le pouls, la tension... A la moindre alerte, l'exercice est stoppé.
Vous devez signaler à votre médecin votre intention de reprendre une activité physique régulière.
Il vous conseillera pour savoir si ce test est justifié.
Durant un effort physique, il est recommandé de travailler entre 60 et 80% de sa fréquence cardiaque maximum. Celle-ci est fonction de l'âge et s'obtient
très simplement en soustrayant l'âge à 220 : à 45 ans, la fréquence cardiaque maximale est donc de 220 - 45 =175, à 55 ans elle est de 220-55 soit 165 et à 65 ans de 155.
Au maximum de l'effort, le rythme cardiaque est lui aussi à son maximum, ce qu'il vaut mieux éviter, passé 40 ans, sans l'aval du médecin.

Ce n'est pas facile, mais vous pouvez essayer sans arrêter l'effort de compter le nombre de pulsations pendant 15 secondes (la fréquence est égale au chiffre trouvé multiplié par 4), pour 25 pulsations le coeur bat à 100). Il existe de petits appareils qui permettent de mesurer le rythme cardiaque durant l'effort, mais comme tout appareil électronique il demande une vérification régulière.
Avec un niveau d'exercice moyen adéquat durant un exercice, il est possible de parler sans gêne avec une autre personne.

Échauffement : Ne jamais commencer un exercice physique important brutalement.
Pour tout exercice, un échauffement de 5 minutes est vivement conseillé.
Stabilité : il vaut toujours mieux effectuer l'exercice à niveau constant ou varier très légèrement.
Arrêt progressif : Il est préférable de s'arrêter progressivement.
Les bienfaits de l'exercice physique
Il y a beaucoup d'avantages à faire de l'exercice régulièrement. Cela permet de faire travailler l'appareil cardio-vasculaire, de réduire la tension artérielle et le taux des lipides (cholestérol) et d'accroître les effets de l'insuline.
Durant un exercice :
A 45 ans la fréquence cardiaque recommandée est de l05 à 140
A 55 ans la fréquence cardiaque recommandée est de 99 à 130
A 75 ans la fréquence cardiaque recommandée est de 87 à 116
L'entraînement d'endurance grâce auquel on parvient à une très grande forme physique atténue considérablement les répercussions d.une maladie chronique comme le diabète. Un programme d'exercices, aussi léger qu'une promenade de 20 minutes trois fois par semaine, est très salutaire. Les bienfaits de l.exercice physique régulier, sur les plans de la connaissance et de la psychologie, peuvent être considérables pour la personne atteinte du diabète, ce que les médecins et les patients sous-estiment beaucoup, à notre avis. En vous permettant de mieux connaître les facteurs qui entraî-
nent des variations de glycémie, en vous donnant confiance dans vos capacités et en renforçant positivement l'opinion de vous même, l'exercice physique vous permettra d'améliorer la gestion personnelle de votre traitement.
Si vous en avez perdu l'habitude, il faut réinsérer cette activité physique dans votre activité quotidienne. Il faut la vivre comme un plaisir, c'est pourquoi le choix de l'activité est important. Cet exercice doit apporter une satisfaction. Le plaisir de rentrer d'une bonne marche et de se sentir bien.
La pratique régulière fera disparaître les courbatures, sensation désagréable que l'on ressent souvent lorsque l'on manque d'entraînement, c'est à dire de régularité.
Les risques de l'exercice physique
En règle générale, on exagère beaucoup les dangers de l'exercice physique. Il est beaucoup plus dangereux de ne pas faire d.exercice que d.en faire régulièrement. Toutefois, si vous souffrez de complications du diabète, il est très important que vous consultiez votre médecin avant de commencer un programme d'exercices. Toute activité supposant des efforts intenses entraîne une surconsommation
d'oxygène et une élévation importante de la tension artérielle. Cette élévation peut aggraver certaines complications. De même l'exercice physique suppose des pieds en bon état et des chaussures de sport adaptées. Par conséquent, il vaut mieux prendre conseil.
Éviter l'hypoglycémie
Vous êtes traité(e) avec des sulfamides ou de l'insuline, le plus grand danger auquel vous êtes exposé(e), est une baisse importante de votre glycémie, que ce soit pendant l'exercice, immédiatement ou plusieurs heures après. Si vous connaissez vos niveaux glycémiques, il est judicieux de choisir logiquement les périodes où votre glycémie est assez élevée. Si vous êtes traité(e) par l'insuline, vous pouvez baisser votre dose si votre glycémie est proche de la normale.
Avant de commencer un exercice, il est intéressant de connaître votre glycémie. Votre attitude va dépendre de la durée de l'exercice, de la valeur de la glycémie et de l'effort à fournir.
Si vous prenez des sulfamides hypoglycémiants, vous pouvez diminuer les médicaments et/ou prendre des glucides en fonction du résultat de votre glycémie et de l'exercice programmé.
Au besoin, prenez un repas léger pour faire élever votre taux de glucose de façon qu'il corresponde à une valeur de sécurité. Si votre exercice est intense, prévoyez un apport important de glucides, et buvez aussi beaucoup d'eau avant, pendant et après. A la suite d'un exercice physique important, veillez à surveiller plus attentivement votre glycémie. Des malaises hypoglycémiques peuvent survenir
la nuit suivant un effort très important. Traité(e) avec de l'insuline ou des sulfamides, il faut toujours avoir du sucre dans sa poche.
Le journal du diabétique.
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