DIABETE DE TYPE I, DIABETE DE TYPE II : DEFINITIONS

L'Energie du corps : Le glucose

Notre organisme est constitué d'une infinité de petites unités ou cellules. L'assemblage de ces petites unités forme les organes. Chaque cellule peut être considérée comme un petit moteur qui brûle du combustible, le glucose (ou sucre), pour produire de l'énergie nécessaire à son activité.Prenons par exemple les cellules du muscle du bras. Le rôle des muscles est de se contracter pour accomplir un mouvement. Si l'on élève le bras, les muscles qui sont en jeu vont produire un travail et de ce fait, brûler du glucose comme combustible pour fournir l'énergie. Le moteur d'une voiture ne fonctionne pas différemment, mais c'est l'essence au lieu du glucose qui permet de faire avancer le véhicule. Nous trouvons cette énergie dans l'alimentation.La période des repas est la période de mise en réserve. On peut la comparer au plein d'essence de la voiture. Le glucose ainsi collecté sera ensuite distribué en fonction des besoins, puis brûlé et collecté à nouveau lors des repas.


La gestion de l'Energie : l'Insuline

Ce mouvement perpétuel de flux et de reflux du combustible vers les réservoirs, puis des réservoirs aux moteurs, est sous la dépendance d'un système qui le règle et le dirige.Ce système est hormonal. Une hormone est une substance chimique qui est fabriquée et libérée dans le sang par les cellules d'une glande. Le sang conduit l'hormone aux organes et aux cellules où elle va agir…En résumé : l'hormone est un messager. L'hormone responsable de la gestion de l'énergie est l'Insuline.L'insuline est fabriquée dans une glande située au fond de la cavité abdominale, derrière l'estomac, le pancréas. L'insuline y est fabriquée par des cellules spécialisées, disposées en amas ou îlots de LANGERHANS du nom du médecin Berlinois qui les découvrit au XIX ème siècle.Lorsque les aliments et en particulier le glucose arrivent dans le tube digestif et passent dans le sang, le pancréas répond en libérant de l'insuline. En fait, le pancréas anticipe l'arrivée du glucose, puisqu'il se met à travailler dès que le repas arrive sur la table : le pancréas est mis en jeu par les sens, c'est à dire la vue des aliments ou l'odorat qui permet d'en apprécier le fumet !L'insuline a donc tendance à faire sortir le glucose du sang pour le faire rentrer dans les organes, qui l'utilisent ou qui le stockent, et donc de faire baisser la glycémie.


LA GLYCEMIE
"La glycémie est la concentration en glucose ou "sucre" du sang.

Chez le non-diabétique, la glycémie à jeun est de 0.80 g à 1 g par litre.

La glycémie s'élève de manière limitée, moins de 1.30 g par litre ou 1.40 g par litre au cours et après les repas pour s'abaisser ensuite aux valeurs précédentes."


Quelle belle mécanique, n'est-ce pas ?
Mais qu'en est-il dans un organisme atteint de diabète ?

2- LE DIABETE
Le diabète se caractérise par l'hyperglycémie, c'est à dire l'augmentation incontrôlée du taux de sucre dans le sang.Pour les cas de diabète dits "secondaires", la cause de l'hyperglycémie est simple et non ambiguë : un acte chirurgical, une maladie pancréatique a détruit en totalité ou en majeure partie les îlots de LANGERHANS du pancréas, entraînant une carence complète en insuline. Il n'en est pas de même pour les deux grands types de diabète, diabète de type I et diabète de type II, de loin les plus fréquents.

I- Cas du diabète insulino-dépendant
La carence en insuline est complète. On parle dans ce cas de maladie AUTO-IMMUNE, car il s'agit d'une autodestruction par l'organisme lui-même de ses propres cellules. L'hérédité dans ce cas-là, n'est pas systématique, mais il existe un terrain génétique. Les sujets prédisposés au diabète insulino-dépendant sont porteurs d'une information génétique particulière, située sur le chromosome 6.
Le développement d'un diabète de type I :
- Première phase : absence d'anomalie auto-immune, le sujet est simplement porteur d'informations sur le chromosome 6, montrant qu'il est prédisposé au diabète. Sa sécrétion d'insuline est strictement normale.
- Deuxième phase : elle est probablement déclenchée par un facteur de l'environnement que l'on ne connaît pas. Il s'agit d'une réaction auto-immune, qui fait apparaître dans le sang des anticorps dirigés contre les cellules qui fabriquent l'insuline. Cette phase est progressive, et n'est pas détectée car silencieuse : les symptômes classiques du diabète (1) correspondent à un stade très tardif de la maladie, puisqu'ils n'apparaissent que lorsque 80 à 90 % des cellules fabriquant l'insuline sont détruites : c'est la troisième phase ou la carence en insuline est devenue quasi complète.
(1) Les symptômes d'apparition d'un diabète de type I - Polyurie ou augmentation du volume des urines - Polydipsie ou augmentation de la soif - Amaigrissement rapide et important - Fatigue
Ces symptômes sont tous dépendants d'une hyperglycémie constante
- Troisième phase : la découverte d'un diabète chez un individu. La destruction des cellules fabriquant l'insuline n'est pas encore totale et des rémissions peuvent arriver. Mais le traitement par insuline est actuellement indispensable. Ce qui n'existe plus dans l'organisme (production d'insuline) doit être remplacé, sous la forme d'injection d'insuline pluri-quotidiennes… Ce diabète touche généralement les personnes jeunes de 0 à 40 ans et plus spécialement les jeunes enfants.
Thérapie :
1. Les injections d'insulines quotidiennes (de 2 à 4) que le diabétique apprend à se faire lui-même dès le plus jeune âge.2. D'équilibrer le taux de sucre dans le sang par :
- une auto surveillance régulière (contrôle pluri-quotidien des glycémies, adaptation des doses d'insuline)
- une alimentation équilibrée
- La pratique régulière d'un ou plusieurs sports.
Ainsi le diabétique insulino-dépendant, avec ses contraintes vit "comme les autres", sinon parfois mieux. Bien entendu, ce malade doit se prendre en charge et doit parfaitement se connaître pour surmonter ses hypoglycémies et pour éviter les complications généralement dues à un relâchement prolongé de la thérapie.
Social :
Aux problèmes purement médicaux se greffe le lourd fardeau des problèmes sociaux :
- scolarité, hautes études
- insertion professionnelle
- les assurances etc.…
La méconnaissance du diabète, les idées reçues, constituent actuellement les plus grands blocages et obstacles due à la vie des diabétiques.

II- Cas du diabète non insulino-dépendant (type II)
Dans ce type de diabète, il n'existe pas de carence complète en insuline. Le traitement par insuline n'est pas indispensable à la survie immédiate contrairement au diabète de type I, car le diabète de type II est non insulino-dépendant.
La cause :
Force est de reconnaître qu'il n'existe pas une cause précise mais un ensemble de facteurs favorisants au premier rang desquels se trouve le facteur familial et la surcharge pondérale. Le facteur familial est tout à fait prépondérant; il est fréquent de reconnaître chez un diabétique non insulino-dépendant des antécédents de diabète du même type témoignant du caractère familial donc un terrain génétique. Malheureusement la présence de marqueurs sur les chromosomes n'est pas encore bien déterminée et ne permet pas de dire avec certitude si un individu risque ou non de développer un diabète de type II. On sait que les sujets qui sont en surcharge de poids présentent habituellement une résistance à l'insuline comme si la surcharge graisseuse entraînait une inefficacité de l'insuline.
Thérapie :
Dans 4 cas sur 5, dans ce type de diabète, il existe une surcharge pondérale. Il faut alors revenir à un poids le plus proche de la normale en adoptant un régime alimentaire sérieusement suivi. Généralement sont prescrits des comprimés hypoglycémiants dont l'efficacité n'est probante qu'associée à une alimentation contrôlée. En dernier lieu, la thérapie du diabète de type I peut être envisagée.
Ce diabète n'est pas un petit diabète
- L'image d'un petit diabète
Les diabétiques non insulino-dépendant ne se sentent généralement pas malades… Ils sont même plutôt bien portants. La thérapie par comprimés + régime n'est pas aussi "traumatisante" que celle du diabète de type I… Le régime est souvent oublié au profit des habitudes alimentaires classiques mais pas forcément bonnes…
- Fréquent, le diabète de type II et ses aspects graves.
Ne pas prendre au sérieux ce diabète entraîne des conséquences très graves : c'est la principale cause médicale de cécité, la cause croissante d'insuffisance rénale sévère nécessitant un traitement par dialyse et la responsabilité de 50% des amputations pour artérite des membres inférieurs.
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