Composer avec son diabète


Le patient est son propre médecin. II se surveille quotidiennement, fait ses injections d'insuline, équilibre son alimentation, pratique une activité physique régulière, effectue les contrôles glycémiques qui lui permettent d'adapter ses doses et de vérifier l'efficacité de l'équilibre alimentaire. Il note sur son carnet de surveillance, les différentes observations (malaises, écarts de régime en plus ou en moins, activité physique inhabituelle, événement intercurrent...) et le consulte régulièrement pour adapter son traitement en particulier décider de ses doses d'insuline.

LE DIABÉTOLOGUE
Le diabétologue est l'expert qui permet la synthèse et les observations. Il est le lien de coordination entre les différents acteurs. Sachant répondre aux problèmes qui peuvent survenir et travaillant en étroite collaboration avec le médecin généraliste, il permet d'orienter le traitement, d'en combler les lacunes... Toujours informé des plus récentes découvertes, c'est également lui qui, à force d'écouter les "trucs" de centaines de diabétiques, peut faire bénéficier ses nouveaux patients de toutes ces données.

LE MÉDECIN GÉNÉRALISTE
Le médecin généraliste prend connaissance des éléments recueillis par le diabétique, les analyse, les confronte, propose sa propre interprétation. La personne avec un diabète de type I peut lui apporter ses propres connaissances et partager l'analyse de son état. Elle est en droit de demander des examens
réguliers justifiés (surveillance de tension, examen podologique, dosages de l'hémoglobine glyquée, de la micro-albuminurie, du cholestérol et des triglycérides ...). Le médecin généraliste ne doit pas se limiter à la rédaction de l'ordonnance et il est en première ligne pour toutes les pathologies intercurrentes
(grippe, accident, ...) qui peuvent interférer avec le diabète. Il est donc essentiel que le diabétologue et le médecin généraliste collaborent et d'abord s'informent mutuellement.

INFIRMIÈRE, PODOLOGUE, OPHTALMO, CARDIOLOGUE... CHACUN SA SPÉCIALITÉ
L'infirmière apporte de précieux renseignements, par exemple dans la réalisation pratique des examens d'autosurveillance glycémique, en fonction des différentes bandelettes et des différents appareils. Elle conseille le malade dans les règles d'hygiène indispensables. Elle peut le conforter lorsque les charges
de la maladie deviennent plus difficilement supportables.
Le rôle de surveillance et de traitement du podologue, de l'ophtalmologue, du cardiologue, etc. ne sont plus à démontrer. L'importance de cette surveillance est à souligner puisque l'on peut aujourd'hui affirmer que tout diabète bien surveillé n'entraînera pas de perte de la vision, ce qui n'était pas le cas, il y a quelques dizaines d'années.

LA DIÉTÉTICIENNE
La diététicienne apporte des informations essentielles sur l'alimentation (choix des aliments pour composer un repas équilibré, évaluation de la quantité de glucides dans un repas, modes de cuisson, lecture des étiquettes des produits industriels.). Elle peut aider à corriger les erreurs importantes observées. Elle peut conseiller en fonction des habitudes alimentaires de la personne.

L'ÉDUCATION
De nombreux services de diabétologie ont développé des unités d'éducation. Elles permettent avec une équipe extrêmement compétente, la mise à jour des connaissances, l'apprentissage des techniques indispensables, l'aide à l'autogestion du traitement et à l.acception de ses contraintes.
De l'injection à l'autosurveillance, il est quelque fois nécessaire de se recycler. C'est un peu comme un stage de formation permanente qui vient remettre à jour les connaissances dans le travail.
Ancien ou nouveau diabétique, les séances d'éducation sont profitables à tous, comme la formation permanente est essentielle dans le travail. Pour un bon traitement du diabète, une bonne formation est également indispensable.

L'INFORMATION
L'objectif ne consiste pas à devenir une encyclopédie vivante, mais la connaissance est essentielle pour maîtriser et dédramatiser la maladie : mieux se connaître pour mieux suivre les différentes évolutions des traitements et des techniques de surveillance. De plus la lecture d'un article sur un thème ou
un autre apporte des éléments complémentaires qui peuvent avoir été sous estimé au départ de la maladie. L'apparition de nouveaux produits comme des insulines analogues qui agissent différemment peuvent entraîner un certain désarroi sans information complémentaire. Une meilleure connaissance de la durée et du mode d'action de l'insuline peut aider à comprendre et à mieux maîtriser le traitement. Des complications moins fréquentes seront mieux prises en charge car les acteurs adéquats seront consultés.
Notre" journal du diabétique", est, nous l'espérons, une illustration parfaite de ce complément d'information, comme d'autres revues d'associations de diabétiques.
La consultation de sites Internet permet également de développer sa connaissance globale, mais aussi sur des points spécifiques.

Nous pouvons conclure cette article, en encourageant nos fans et tous les autres à la participation à la vie de notre "journal du diabétique". Votre participation permet une meilleure prise en charge et un meilleur bien être. Par les échanges avec des personnes partageant le même problème, les connaissances et la maîtrise de la maladie s'améliorent. Vous n'êtes pas les seuls à effectuer plusieurs injections quotidiennes ou à porter une pompe à insuline et à vous extraire plusieurs fois par jour des gouttes de sang pour surveiller l'état de votre organisme.
De plus ensemble nous sommes plus forts !!!

Cordialement,
Chahra Meziani & Khaled Ben
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