Les améliorations dans le traitement du diabète ont permis aux personnes concernées de vivre comme tout un chacun. Ils sont également confrontés aux problèmes de santé classique et doivent les résoudre en tenant compte du diabète. Professions, droit à l'assurance, permis de conduire... ne sont certes pas encore sans embûche pour un diabétique. La discrimination envers un porteur de maladie chronique est loin d'être négligeable. Si une femme diabétique au Pakistan est condamnée au célibat, en France ce n'est pas le cas, cependant le diabète est, d'une manière plus ou moins avouée, un obstacle à de nombreuses activités. Le diabétique doit se battre avec ses associations contre ces exclusions plus ou moins déguisées.
L'orientation professionnelle oblige à prendre certaines précautions. Certains métiers sont à proscrire comme pilote de ligne, conducteur de transport en commun, marin, aiguilleur. D'autres sont à déconseiller lorsqu'ils demandent une acuité visuelle excellente, quoique l'amélioration des traitements prédit
un avenir plus serein. Cependant des évolutions voient le jour dans certains pays, et la motivation des personnes concernées avec l'aide des associations permet de faire bouger certaines réglementations.
Les emplois à horaires irréguliers ne sont pas incompatibles avec le diabète, mais celui-ci doit être parfaitement équilibré. De nombreuses infirmières et médecins diabétiques exercent leur métier avec des horaires très variables sans problèmes importants.
Le travail manuel n'est pas interdit au diabétique, il demande bien sûr un bon équilibre, car il faut toujours penser au malaise hypoglycémique qui peut entraîner un accident. Certains métiers à risques (charpentiers, couvreurs...) ne sont pas recommandés, voire interdits pour des raisons de sécurité.
Le médecin du travail peut être amené, si l'équilibre du diabète n'est pas bon, à recommander une reconversion. Lorsqu'un problème survient dans le travail, ne restez pas seul à le résoudre.
Contactez votre diabétologue ou certaines associations qui proposent des conseils juridiques, ils pourront être d'un conseil utile pour le médecin du travail. Ce dernier pourra souvent mieux répondre aux difficultés rencontrées.
LE PERMIS DE CONDUIRE
Pour le diabète de type 1 le permis du groupe 1 (voiture de tourisme) est actuellement accordé de façon temporaire. Il est renouvelé après le passage devant une commission médicale pour une durée allant de 6 mois à 5 ans. La déclaration du diabète de type I est obligatoire lors du passage du permis. Les permis du groupe 2 (ex : poids lourds, transport en commun) ne sont pas accordés ou sont annulés. Ils peuvent être maintenus de manière très ponctuelle, dans l'attente, par exemple d'une reconversion.
Si le diabétique est déjà titulaire de son permis de groupe 1 avant la déclaration de la maladie, ce dernier reste valable sans limitation. Cette validité peut être remise en cause lors d'une infraction grave et d'une suspension de permis supérieure à 1 mois. La traction d'une remorque est soumise à une autorisation, assortie d'une visite médicale. Le permis sera alors transformé en permis temporaire. S'il s'agit du permis de groupe 2, celui-ci devient caduc avec la déclaration de la maladie.
ASSURANCES
Jusqu'à présent et le plus souvent, les assurances refusaient d'assurer le diabétique pour le risque d'incapacité de travail ou avec des surprimes très importantes. L'Association Française des Diabétiques a mené des négociations avec des compagnies d'assurances pour en finir avec ces pratiques. Cependant,
certaines précautions doivent être prises même pour l'assurance automobile. Lorsque vous souscrivez un contrat d'assurance automobile, mentionnez toujours que vous êtes diabétique. En cas d'accident, vous pourrez faire jouer toutes les clauses de votre contrat.
Pour vous assurer lors d'emprunts (construction d'une maison, achat d'un appartement ou pour assurer l'avenir de vos proches) il existe maintenant des contrats, malheureusement assez rares, sans surprimes et sans exclusions.
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